La classe des CM2 de l'école élèmentaire de Montvendre participe cette semaine au tour de la Drôme à vélo. Sur l'ensemble de la Drôme c'est 402 élèves de CM1 et CM2. 19 classes. Cinq jours de course, quatre nuits en camping ou en salle des fêtes. Plus de 200 personnes mobilisées pour l’encadrement des enfants (enseignants, parents, animateurs sportifs) et 50 bénévoles pour les repas, l’hébergement, la communication, les trajets. La logistique et la sécurité exigent un maximum de précision et de vigilance pour les organisateurs de la 17e édition de la traversée de la Drôme à vélo (TDV). Au départ d’Hauterives lundi 7 juin, les jeunes cyclistes âgés d’une dizaine d’années se retrouveront à l’arrivée à Buis-lès-Baronnies, vendredi 11 juin, après un périple de 250 km par étapes. Depuis 1993, cette initiative unique dans l’académie de Grenoble et très appréciée des élèves, parents et enseignants (lire l’encadré ci-dessous) est très bien rodée. À la veille de commencer le parcours, c’est la sérénité qui domine.
« En 17 ans, il n’y a jamais d’incident grave », confirme Gérard Bravais, président de l’USEP (Union sportive de l’enseignement du premier degré). « Oh bien sûr, il y a quelques chutes et des écorchures, mais finalement, ce n’est pas sûr les routes que les situations sont les plus dangereuses, c’est parfois le soir, dans les douches, quand on se coince le doigt dans une porte ! Mais à part cela, rien que des petits bobos… »
Organisée par l’USEP, en partenariat avec le conseil général, le Crédit mutuel (section enseignement), et la Maif assurance, la TDV bénéfice de soutiens et de moyens en ce qui concerne la sécurité. Elle est considérée comme sortie scolaire et est directement placée sous la responsabilité de l’éducation nationale et des enseignants de chaque classe. « Je considère que le premier devoir de l’enseignant à l’école, c’est de viser le risque zéro pour les enfants », assure Christian Bovier inspecteur académique. « Comme celui-ci n’existe pas complètement, ils doivent apprendre aux élèves à gérer le risque et la TDV est en cela un très bon outil pédagogique. Reste qu’il est moins risqué pour un enfant qui pratique régulièrement le vélo d’avoir un accident avec la TDV que lorsqu’il part à bicyclette dans d’autres circonstances ».
Pour la plupart des éditions de la TDV, avec une proportion d’un adulte pour six enfants, l’accompagnement est renforcé. Les organisateurs se postent à tous les « points stratégiques », sur les lieux de ravitaillement, et les itinéraires sont connus depuis de nombreuses années. Les enfants sont équipés de gilets, de casques. Chacun est sensibilisé au code de la route et le parcours est balisé de signes avec point d’exclamation pour les lieux réclamant une vigilance particulière. De longue date, dès le mois de septembre, les classes qui sont inscrites pour la TDV effectuent cinq ou six sorties préparatoires à vélo. Les horaires sont connus, elles seront respectées, d’autant plus que le Critérium du Dauphiné se situe au même moment.
Pour ce qui concerne l’hébergement, un soir sur deux les enfants dormiront dans un camping conventionné. Preuve que, de même que la sécurité, la logistique s’améliore d’année en année.