A l'approche de l'été, les chenilles processionnaires prolifères en France, notamment en campagne, sur les arbres des forêts ou le long des pins du Sud de l'Europe. Sa piqûre et ses poils urticants peuvent être dangereux pour l'Homme.
Il a été constaté sur la commune avec l'arrivée du printemps la prolifèration des chenilles processionnaires. Aussi, il est important pour les propriétaires de lutter contre ce nuisible.
Chaque année, ces petits insectes poilus envahissent la France. Gros plan sur ce nuisible urticant et potentiellement dangereux, qui provoque un affaiblissement important des arbres.
Qu'est-ce qu'une chenille processionnaire ?
Il s'agit d'une espèce de lépidoptères. A l'âge adulte elle se transforme donc en papillon. Sa larve prend la forme d'une chenille pouvant mesurer jusqu'à 40 millimètres de long, le corps parsemé de taches rouges et le ventre jaune. La chenille processionnaire est recouverte de poils de soies urticants et allergisants pour l'Homme et l'animal.
Il en existe plusieurs types :
- la chenille processionnaire du chêne, urticante du printemps jusqu'au début de l'été ;
- la chenille processionnaire du pin, urticante de l'automne jusqu'au printemps.
Si le nuisible du chêne reste dans l'arbre en attendant de se transformer en papillon, celle du pin s'enfouit dans le sol en attendant la métamorphose.
Comment se déplacent-elles ?
On les appelle chenilles "processionnaires" en raison de leur mode de déplacement. En effet, ces petits insectes velus qui se nourrissent des arbres avancent en une file indienne pouvant s'étendre sur plusieurs mètres.
Les chenilles processionnaires sont-elles dangereuses pour l'Homme ?
Les micro-poils présents sur le dos de l'insecte sont projetés en l'air lorsque la chenille se sent menacée. Composés de dards, ils libèrent une toxine urticante pouvant entraîner l'apparition de boutons durant trois à quatre jours environ.
Extrêmement volatiles, ces poils urticants peuvent aussi être respirés ou entrer en contact avec les yeux et engendrer des troubles oculaires ou respiratoires. Selon un rapport publié par l'Anses en juin 2020, l'immense majorité des cas (96,3%) exposés aux poils des chenilles processionnaires ont développé des problématiques de "gravité faible". Dans 0,2% des cas, les spécialistes ont observé des maux de "gravité forte".
Une atteinte à l'oeil et une pénétration dans le globe oculaire peut notamment avoir de graves conséquences si les micro-poils ne sont pas retirés rapidement. Ils peuvent entraîner l'apparition d'un nodule dans l'iris, d'un glaucome ou encore d'une cataracte.
Chez des personnes fragiles ou ayant des antécédents allergiques importants, la piqûre peut aller jusqu'au choc anaphylactique.
Le risque des chenilles processionnaires sur les animaux :
Le danger est également présent chez les animaux de compagnie. Un chien, un chat, un cheval ou encore un bovin qui aurait léché sa piqûre ou l'insecte risque une nécrose de sa langue s'il ne reçoit pas rapidement un traitement à base de corticoïdes.
Comment soigner une piqûre de chenille processionnaire ?
Après une piqûre ou une suspicion de piqûre, il est recommandé de laver abondamment à l'eau, sans frotter, afin de ne pas casser les poils urticants, ce qui libèrerait davantage de toxine dans l'organisme. L'utilisation d'un papier collant pour décrocher les poils peut aussi être une solution.
Quels traitements contre les chenilles processionnaires ?
Différentes interventions sont possibles en fonction de l'état de maturité des larves, du nombre de cocons et de la saison.
Au niveau de la prévention, des études montrent que la mésange serait un très bon prédateur des chenilles processionnaires : essayez de mettre des nichoirs autour des pins qui peuvent être touchés. Les chauve-souris, également, jouerait un rôle similaire, alors favorisez leur présence.
S'il vous reste de la place dans votre espace arboré, le bouleau agirait comme une sorte de répulsif à l'égard de ces chenilles : plantez-en un à proximité des pins.
Si les cocons sont installés, vous allez devoir agir différemment : les détruire, les traiter ou les piéger.
S'il n'y en a que quelques uns facilement accessibles (éventuellement avec un échenilloir) détachez les nids et brulez-les. Prenez-soin de bien vous protéger le corps, le visage et les mains.
S'il y en a trop pour faire cela, tournez-vous vers la lutte biologique en utilisant un traitement naturel que vous trouverez en jardinerie : le bacille de Thuringe ou Bactospéine (Bacillus thuringiensis). En le pulvérisant sur l'arbre, les larves qui ingèreront ces toxines mourront. Attention à la date de péremption du produit qui ne se conserve pas longtemps !
Les pièges peuvent aussi fonctionner : vous suspendez dans les arbres ces appâts à base de phéromones afin qu'ils attirent les mâles qui se retrouvent alors coincés.
Ne criez pas victoire trop vite car si vous avez anéanti tous les cocons de votre jardin, sachez que les papillons voyagent et qu'ils peuvent revenir l'année suivante le réinfester d'une part, et que, d'autre part, les larves en terre peuvent en sortir l'été suivant ou attendre celui d'après...